Le recours aux techniques neurochirurgicales de section (drezotomie, radicellectomie sélective postérieure, intervention de Nashold, cordotomie antérolatérale) ou de stimulation (stimulation cordonale postérieure, stimulation corticale) est exceptionnel en situation palliative avancée. Les
recommandations formalisées d’experts de la SFAR et de la SFETD, publiées en 2013, portent notamment sur les techniques analgésiques locorégionales dans la douleur chronique cancéreuse, entre autres pathologies [22]. La prise en charge de la douleur nécessite d’avoir de bonnes connaissances théoriques sur les maladies causales, l’évaluation des caractéristiques douloureuses, les propriétés pharmacologiques et les effets indésirables potentiels des médicaments à prescrire pour obtenir un soulagement (antalgiques et co-antalgiques), mais aussi des connaissances pratiques MK0683 molecular weight sur les techniques et soins applicables en parallèle et sur les thérapeutiques non médicamenteuses. À côté de la connaissance et du savoir-faire scientifiques, la relation en soins est une dimension qui prend ici toute sa place pour un savoir-être auprès du patient douloureux. L’écoute
attentive sera l’un des éléments-clés de la prise en charge de la douleur du cancer : écouter la plainte douloureuse du malade nécessite de la disponibilité et concerne l’ensemble des professionnels de santé. C’est une rencontre interpersonnelle, un échange learn more de paroles, une circulation Adenylyl cyclase de sentiments et d’émotions qu’il faut savoir partager, écouter, et canaliser. Cette relation qui requiert de la
disponibilité, demande également une connaissance de soi et de ses propres limites ; elle se construit et s’élabore au fil du temps, dans un climat de confiance et de responsabilisation mutuelle par rapport au traitement proposé. Cette mission d’humanité exige une relation de vérité, d’authenticité du rapport à autrui. L’information donnée au malade (sur le diagnostic, le projet thérapeutique et l’évolution de la maladie) doit être claire, appropriée et loyale et nécessite d’avoir connaissance des limites de la médecine ; elle repose certes sur un « savoir-faire » scientifique spécifique, mais aussi et surtout sur un « savoir être » de tous les instants auprès de celui qui souffre. Il faut établir avec le patient, au fil du temps, au rythme des consultations successives, un climat de confiance de façon à faire émerger un projet thérapeutique aux objectifs partagés, tout en préservant l’autonomie du malade, en respectant ses choix de vie et en essayant de le rendre progressivement acteur dans la prise en charge de sa douleur. Il convient de travailler en coordination avec tous les acteurs de santé prenant en charge le patient.